A travers différents médiums, j’ explore les zones où se rencontrent des éléments contradictoires, en capte les tensions et les accointances pour créer des paysages en mutation, où paradoxe rime avec inclusion.
L’environnement, le corps et l’esprit, sont autant d’outils qui nous
permettent d’appréhender le réel, mais bien souvent, leur concours est troublé par des informations contradictoires. Ce sont ces quiproquos qui stimule notre intellect, notre curiosité et notre imagination. Observer le monde dans son entièreté, d’une manière non dualiste, est essentiel si nous voulons en avoir une meilleure compréhension et agir dans un intérêt commun.
Une machine faite de métal, répétant inlassablement la même action, n’a rien de commun avec un être pensant fait de chaire et d’os, pourtant mon expérience sociale et le rythme de l’environnement urbain me pousse à éprouver de l’empathie pour ce corps. Dans un terrain vague, un amas désordonné de détritus tombe en lambeaux tandis que des plantes se fraient un chemin vers la lumière. De cette zone de conflit naît un ordre nouveau, où le temps finit par apaiser les tensions. La nuit, les réverbères et autres enseignes lumineuses, mettent en avant certains objets tandis que d’autres s’évaporent dans l’obscurité. C’est pourtant dans la peine ombre que se situent la plupart d’entre eux, une zone à la frontière de notre seuil de perception, où l’esprit ne peut que combler par l’imagination ce qu’il n’est pas en mesure de comprendre.
Le dessin m’a toujours permis de mieux m’approprier mes observations, il est devenu très tôt une pratique nécéssaire à mon appréhension du monde. Mes études m’ont amenées à étendre le dessin dans l’espace, à travailler la matière, à observer ses réactions et à entendre les bruits qu’elle émet lors d’un contact ou de sa dissolution. L’écoute, un sens que j’avais jusqu’alors utilisé au minimum de ses capacités, se révéla être une nouvelle manière d’observer. Les sons, qui ont cette capacité de se superposer, de s’occulter et de se transformer, m’ouvrirent les yeux sur un monde fait de strates, d’entrelats et d’associations en perpétuel mouvement.
Mon travail plastique se nourrit de tout ce qui compose l’expérience que j’ai de mon environnement et tente de transmettre l’intrication de ces dimensions. Les paysages que je crée sont multiples, chaque élément semble se camoufler dans un autre comme si il tendait à l’ hybridation.
J’ai fait le choix de travailler avec des médiums gras qui me permettent de tisser, avec douceur et organicité, les liens entre les objets. La peinture à l’huile me permet de donner d’avantage de volume à mes superpositions, de créer des éffets de flou et de prêter au paysage des allures de mirage. Le pastel gras donne la possibilité de créer des contrastes forts, nécéssaires au traitement des clairs obscurs, et me prodigue des noirs opaques et insondables. Ayant le désir d’apporter une dimension narrative à mon travail, j’ai récemment entrepris la réalisation de courts romans graphiques explorant le monde des rêves. Un lieu où l’espace, le corps et l’esprit sont affranchis de toutes considérations rationelles et qui me laisse une grande liberté d’associations d’idées.
2020 DNSEP – Hear Strasbourg, Arts sonores
2017 DNAP – Beaux arts de Nantes Métropole
2021 Obtention de la bourse «Horizon», Artagon, La Fondation de France et ANdEA
Obtention de la bourse «Traversée» d’aide au maintient dans l’activité artistique, CIPAC, FRAAP et le réseau
Diagonal
2020 Ombres amarrées : Sans la nuit l’ombre s’ennuie – Projection de dessins sur les silos des malteries d’Alsace
Port autonome de Strasbourg / HEAR / COOP, Strasbourg
Bored Shadows – Bande sonore pour Sans la nuit l’ombre s’ennuie
Le jardin dérive – Concert live – Association U.T / ville de Strasbourg, Jardin des deux rives, Strasbourg
2019 Tu veux que je te fasse un dessin? – Exposition collective – Le Séchoir, Mulhouse
Phonon #5 – Concert live – HEAR, Strasbourg
Incessante #1 – Concert live – Association Incessante, Le Diamant d’or, Strasbourg
2018 Morituri te salutant – Présentation de la pièce I.F.O.S réalisée in situ – Parking de la place Broglie
PARCUS / HEAR, Strasbourg
Phonon #4 : Concert live – HEAR, Strasbourg
Festival Exhibitronic / Soirée Wemerge -Concert live -Association U.T / HEAR / Master Critique-Essais
/ Aubette 1928, Strasbourg
Public bodies – Sound design et atelier sonore – Festival International du théâtre universitaire Iranien
/ Compagnie Des Châteaux en l’air
2017 Electropixel #7 – Présentation de l’installation Urban Blight – Association Apo33, Nantes
Ivres sous Seine -Exposition collective autour du projet de réhabilitation urbaine Ivry Confluence -Centre
Fernand Léger, Ivry sur Seine
2016 Archiculture – Exposition collective – Ecole d’architecture, Nantes